Petite Iris courait droit devant elle en ayant encore les paroles de sa mère à propos de son père. Elle ne pouvait pas y croire, non, il était impossible qu’il soit mort. Derrière elle, elle entendait la voix de sa mère qui l’appelait. Mais elle l’ignora et ne se préoccupa pas des règles du code du guerrier qui l’interdisait de sortir du camp. La petite était sous le choc, totalement désorientée et elle se demandait bien pourquoi elle n’avait pas un papa. Elle jalousait ces petits en ayant un, même Poil de Renard n’avait su lui répondre par rapport à son père. Comme si tout le monde ne savait pas qui il était. Autour d’elle, les arbres de conifère défilaient, des oiseaux chantaient et une brise soufflait sur le pelage duveteux de la petite. Mais elle ne fit pas attention aux nouvelles senteurs, celle de la nature, de la faune et de la flore, celle qu’elle avait toujours voulue sentir. Or elle n’avait pas la tête à découvrir ce monde même à se méfier des environs.

Mais au bout de dix minutes, elle se rendit compte qu’elle s’était beaucoup éloignée du clan. Elle hocha la tête, avança encore de quelque pas tout en ruminant. Elle ment, elle ment ! Mon père est vivant ! Il n’est pas mort, non, il vit comme moi ! Mais où peut-il être ? Poil de Renard m’a dit que tous les papas se trouvaient dans le même clan de leur enfant. Elle s’arrêta pensive, soulevant sa tête en fixant le ciel quelque peu voilé par les feuilles des arbres. Elle soupira et dit à voix haute. « Mais mon papa, il n’est pas dans le camp ». Elle fit quelques pas et se prit les pattes dans des ronces et elle émit un petit cri de douleur, avant de se parler à elle-même. « Quelle cervelle de souris ! ». Elle lécha sa plaie qui avait rougi et se remit à courir par le chemin qu’elle avait emprunté à l’allé. Elle huma l’air à la recherche de l’odeur lactée de la pouponnière mais elle ne découvrit que les parfums de résine qu’émanait les sapins et les épicéas l’entourant. Sans s’en rendre compte, elle fonça droit dans un tas de fourrure grise bleuté. Elle recula d’un pas et articula ces mots mais on la coupa sur sa lancé. « Excuse-moi Lu … »

Un levé tardif avait conduit Lune Noire à devoir réaliser sa patrouille de Chasse seul. Le Vétéran avait choisi de partir chasser vers l’Arbre Mort, le coin était riche en souris et campagnol et surtout aucune patrouille de chasse n’avait choisi ce secteur. Sur la route, un petit bruissement dans les herbes avertit Lune Noire de la présence d’une proie. Se mettant dans la position du chasseur, le Chartreux s’approcha et d’un coup d’œil, il vit une musaraigne bien dodue en train de renifler le sol. Elle se rendit compte de la présence du Chat, mais il était déjà trop tard. D’un bond silencieux, Lune Noire avait fondu sur sa cible et l’avait exécutée d’un coup de croc au niveau de la gorge.

* Merci Clan des Etoiles *

Lune Noire commençait à enterrer sa proie quand une petite masse de poil le percuta de plein fouet sur le côté. En tournant la tête, le Vétéran vit Petite Iris, la petite saloperie de service du campement. Ce chaton était une peste ambulante que Lune Noire avait du mal à supporter. Encore sonnée par le choc, elle commençait déjà à vouloir justifier sa présence hors du campement alors qu’elle n’était même pas encore apprentie.

« Excuse-moi Lu …»

Le Chartreux lui coupa la parole en agitant sa queue montrant ainsi sa déception vis-à-vis du comportement de la chatonne. Il prit ensuite une grande inspiration, dominant Petite Iris de sa haute carrure.

« Je doute que ta mère t’ai laissée sortir… Qu’est-ce que tu fais là, tu me pistais ? »

Laissant sa phrase en suspens, Lune Noire dévisageait la petite du Clan de l’Ombre de son air intimidant.

Toute intimidée, Petite Iris releva la tête pour pouvoir regarder Lune Noire dans les yeux. Il possédait des yeux gris clair qui refroidissaient quiconque le regardant à travers ses deux pupilles. Mais la jeune chatonne ne voulait pas être vaincue si facilement, elle était culottée et elle voulait quelque peu prouver son courage face à des chats quatre fois plus grands qu’elle. Puis, malgré sa grandeur, il avait une carrure impressionnante que tout vétéran avait : une grosse carapace de muscles. Alors qu’elle l’observait de ses yeux bleus turquoise, la voix du guerrier fendit comme un éclair. « Je doute que ta mère t’ait laissée sortir… Qu’est-ce que tu fais là, tu me pistais ? ». La petite recula d’un pas, puis de deux, hésitant entre la fuit ou l’explication. L’antipathie du guerrier faisait que la jeune femelle avait les poils hérissés. Ce jeune mâle était réputé pour son caractère nonchalant et froid puis étrangement, il n’avait jamais apprécié la jeune chatonne comme beaucoup d’autres personnes dont sa propre mère. Elle gratta la terre de ses griffes et soupira un grand coup. Elle détestait se justifier, surtout qu’elle ne comprenait pas elle-même son comportement.

Elle ouvrit sa mâchoire prête à s’expliquer mais elle resta pensive une longue minute en plein dilemme. Sa voix de crécelle s’entendit avec un ton hésitant. « Non… Hm… Je n’aurai jamais osé et… Je ne vois pas pourquoi… Elle éternua à ce moment-là et détourna la tête. Et puis crotte de renard… Je sais que je n’aurai jamais dû sortir du camp mais ma mère m’a dit quelque chose que je n’ai pas apprécié à propos de mon père… Mais je ne comprends pas pourquoi j’ai fui… Dois-je me sentir lâche ? Pourquoi ne suis-je pas une chatonne ayant une mère et un père ? Tu peux me l’expliquer, toi ? ». Elle fixa le vétéran d’un air interrogatif.

Lune Noire examinait la petite avec attention, elle avait fugué et devait donc être punie. Mais ce n’était pas son devoir. Pendant un instant, il examina la lande autour d’eux pour voir qu’ils étaient en dehors du territoire du Clan de l’Ombre. Dans un endroit évité car d’autres prédateurs sévissent en ces lieux comme les renards, les blaireaux ou encore les rats. Au moment où Lune Noire réagissait à propos de ce fait, la chatonne reprenait la parole.

« Et puis crotte de renard… Je sais que je n’aurai jamais dû sortir du camp mais ma mère m’a dit quelque chose que je n’ai pas apprécié à propos de mon père… Mais je ne comprends pas pourquoi j’ai fui… Dois-je me sentir lâche ? Pourquoi ne suis-je pas une chatonne ayant une mère et un père ? Tu peux me l’expliquer, toi ? »

Lune Noire ne pouvait pas être méchant avec cette petite qui était en mal d’affection. Tout le monde savait que sa mère ne la supportait pas comme la moitié du clan. Finalement, il eut presque pitié de la petite qui ne faisait que se chercher un père qui aurait peut-être plus d’affection pour elle que sa mère. Il adoucit son regard en direction de Petite Iris et lui dit doucement.

« C’est des choses que personne ne sait au camp. Ta mère a une raison de garder cela secret, peut-être car elle ne le sait pas elle-même ou que c’est pour ton bien. Petite Iris, sache juste que tu le sauras en temps voulu. Consacre-toi plutôt à découvrir la vie de Chat de Clan, car ce n’est pas un père qui aurait fait de toi une grande guerrière. Mais seulement toi-même. Je m’occuperais de toi si tu le souhaites, mais fait honneur à ton clan. »

Il reprit sa respiration, voyant la petite avaler ses paroles puis repris.

« Mais il serait bon de ne pas rester ici trop long.. »

Et un petit couinement se fit entendre dans les broussailles alors que des rats en surgissaient. Ils étaient au nombre de quatre et s’apprêtaient à mettre en charpie Lune Noire et Petite Iris. Le Vétéran hurla immédiatement à l’attention de la petite.

« Cache-toi derrière moi et essaye de ne pas te faire attraper, et pas d'idée de cervelle de souris comme d'habitude ! »

Le Chartreux hérissa l’ensemble de ses poils et sortit ses griffes prêtes à se défendre lui, et la petite qui l’accompagnait. Il allait accomplir fièrement son devoir pour le Clan de l’Ombre, même si le combat allait être rude. Surtout que d’autres allaient surement bientôt surgir.

Les Rats émit de petit couinements en examinant leur futur repas à base de viande de chat. Puis ils se lancèrent à l'attaque sur le Vétéran du clan de l'Ombre

(1er jet, test de combat sur une compétence de 10 (4rats)

(2ème jet, dégât accompagné par un bonus de force de 2.)

Le membre 'Rat' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Dé à dix faces (D10)' : 6, 1

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#2 'Dé à six faces (D6)' : 5

La jeune femelle fixait bêtement ses pattes, mal à l’aise en la présence de Lune Noire. Elle attendait sa réponse celle qui pourrait l’aider à oublier ce mal entendu et poursuivre sa vie de petite. Elle savait qu’elle n’avait pas à endosser autant de problèmes voir de responsabilités mais elle voulait la vérité malgré qu’elle pourrait changer sa vie. Petite Iris était convaincue que sa mère lui mentait et cela la décevait énormément venant de son propre sang. Déjà qu’elle percevait l’hypocrisie de sa mère, elle ne pouvait s’imaginer qu’elle puisse lui mentir sur un sujet la concernant : son géniteur. Elle releva la tête au moment où la voix grave du vétéran s’entendit. Elle remarqua que le regard du guerrier s’était adouci. « C’est des choses que personne ne sait au camp. Ta mère a une raison de garder cela secret, peut-être car elle ne le sait pas elle-même ou que c’est pour ton bien. Petite Iris, sache juste que tu le sauras en temps voulu. Consacre-toi plutôt à découvrir la vie de Chat de Clan, car ce n’est pas un père qui aurait fait de toi une grande guerrière. Mais seulement toi-même. Je m’occuperais de toi si tu le souhaites, mais fait honneur à ton clan. ». Il reprit sa respiration et poursuivit sur une simple phrase. « Mais il serait bon de ne pas rester ici trop long.. ». Au moment où il acheva sa phrase, un bruit terrorisa la petite, un couinement. A peine, elle regarda la provenance de ce bruit qu’un groupe de quatre rats apparut prêt à faire d’eux de la chair à corbeau. Elle sentit ses poils se hérissaient et ceux de Lune Noire faire même à part que la jeune femelle tremblait comme une feuille. Elle entendit le guerrier lui hurler. « Cache-toi derrière moi et essaye de ne pas te faire attraper, et pas d'idée de cervelle de souris comme d'habitude ! ». Pour une fois, l’idée de faire une bêtise n’était pas à l’ordre du jour, elle voulait s’en sortir et donc rester derrière la masse de muscle. Elle avait peur, peur pour sa petite vie et celle du vétéran car s’il était en danger, c’était bien à cause de Petite Iris. Elle échappa un murmure. « Excuse-moi …Que le clan des Etoiles soit avec nous ! »

Lune Noire fit face aux rongeurs avec tout le courage du Clan des Etoiles. Il ne pouvait pas les laisser faire du mal à Petit Iris. La femelle se cachait derrière lui alors que les premiers rats l’attaquait. Le Chartreux tenta d’esquiver tant bien que mal les morsures de ses ennemis alors qu’il répliquait en lançant une tornade de coup de griffe devant lui. Chacun visant précisément la tête des rongeurs dans le but de les trancher en deux.

« Clan des Etoiles, guide mes griffes ! »

Cette zone paisible de la forêt allait bientôt devenir le lieu d’un bain de sang. Celui des rats ou celui des Chats du Clan de l’Ombre. Peut être même les deux. Le Vétéran contrôlait parfaitement sa peur et il avait déjà vu bien des combats dans sa courte vie. Quelques rats de plus allait rejoindre son tableau de chasse. Lune Noire avait seulement en tête de ramener Petite Iris saine et sauve, pour lui et pour son clan.

Spoiler:

Le membre 'Lune Noire' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Dé à dix faces (D10)' : 4, 1

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#2 'Dé à dix faces (D10)' : 9, 5

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#3 'Dé à six faces (D6)' : 5

Malgré leur tentative, le Chat esquiva chacune de leurs attaques, son corps se mouvait comme si l’âme des guerriers de jadis eux-mêmes le contrôlait. Les attaques du Vétéran était destructrice et chacun de ses coups de griffes signait l’arrêt de mort d’un des rats. A la suite de l’assaut, trois des quatre rats avaient périt. Le dernier se rendit compte que personne ne pouvait le sauver de ce Chat qui combattait comme un diable. Il ne se fit pas prier et détala à toute vitesse.

Spoiler:

Le petit corps frêle de Petite Iris tremblait, elle sentait dans chacun de ses membres, son cœur battre à une vitesse affolante. Elle n’avait encore jamais assisté à un combat et encore moins à la mort d’animaux. Pourtant, tout près d’elle, un vétéran se battait pour sa protection et elle sentait la force qui émanait de lui. Au fond d’elle, elle admirait ce jeune mâle qui en très peu de temps avait pu accéder au plus haut. Elle le savait, en écoutant les anciens voir même son chef qui l’appréciait. C’était bien une des seules femelles qui voyait d’un bon œil Petite Iris. La petite n’était pas des plus sages or son cœur était des plus purs malgré qu’elle n’ait pas connu l’amour paternel et l’amour maternel. Cependant, elle aimait vivre et sa flamme intérieure étincelait tel le soleil. Alors, ce n’était pas le jour pour mourir surtout lorsqu’elle était proche de sa nomination d’apprenti. Elle voulait par-dessus tout défendre son clan et ce n’est pas en gisant sur ce sol terreux qu’elle pourra exaucer son rêve. Une odeur métallique lui fit légèrement remonter la tête, elle reconnaissait cette odeur, celle du sang. Elle osa regarder sur le côté pour savoir à qui il appartenait.

Au moment, où elle vit trois corps inertes de rat, elle soupira et fut soulager. Ces poils étaient encore tout hérissés par la peur mais elle sentit que sa crise d’angoisse s’affaiblissait vu qu’il n’y avait plus de danger à la ronde. Lune Noire avait toujours cet air combattant où nulle peur n’apparaissait seulement l’envie de se battre et de protéger son clan. Rare était les guerriers pouvant garder leur calme malgré des situations dangereuses comme l’infériorité numérique contre des prédateurs avides de sang. La jeune femelle se lécha son portail et se mit au côté de Lune Noire la tête basse. Elle ravala sa salive et gratta un peu la terre. Elle savait que s’ils avaient été en danger, c’était à cause d’elle, de son immaturité et de son manque de vigilance. Sa voix cristalline s’entendit avec un timbre peu assurant. « Je m’excuse … Si nous avons été au cœur du danger, c’est de ma faute … Merci de m’avoir sauvé ! Sans toi, j’aurai reposé au clan des étoiles, n’est-ce pas ? Elle fit une pause brève avant de reprendre un peu plus fort. J’accepterai toutes les punitions, cela me forgera l’esprit. »