L’obscurité avait envahi le camp de l’ombre. Il n’y avait plus un bruit, plus un chat dehors. Toute la forêt semblait dormir à part de rares prédateurs comme les hiboux. La lune était haute dans le ciel. Elle avait une forme de croissant et éclairait les courageux vagabonds nocturnes à s’aventurer dans les recoins des territoires. Petite Iris avait des difficultés à trouver le sommeil, comme si quelque chose la troublait au point que les portes du monde de Morphée lui étaient interdites. Rien n’y faisait, ni le changement de position, ni les bâillements à répétition. Puis au bout d’une bonne heure à chercher les rêves, elle décida de sortir de la pouponnière pour prendre l’air. Une douce brise lui caressa sa fourrure et elle y échappa un soupir. Quelle nuit ! pensait-elle, pour une fois qu’elle avait une envie de dormir, tout lui en empêchait et elle en était lasse. La patience n’était pas son fort. Elle tendit l’oreille et entendit des ronflements émanant de la tanière des guerriers, c’était une mélodie peu harmonieuse et elle en détourna l’attention. Le ciel était d’un bleu nuit qui nous dévoilait dans un large panorama la toison argentée. Elle essayait d’y percevoir une qui brillerait plus qu’une autre et indiquerait que son père y soit. Mais aucun signe ne lui prouva les dires de sa mère et cela la décevait énormément de sa génitrice. Elle le savait, sa mère n’avait jamais été exemplaire et dès qu’elle avait pu regagner la tanière des guerriers, elle n’avait pas attendu une seconde et n’avait même pas annoncé cela à son enfant. La petite se savait rejeter, abandonner par sa propre mère et cela la rendait inconsolable. Elle aurait aimé une mère aimante, s’occupant d’elle et ayant le sourire comme Poil de Renard. Cette reine était remarquable et la jeune femelle l’admirait. Elle était très aimante envers elle et remplaçait l’amour d’une mère.

Alors qu’elle se laissait bercer par les rayons des étoiles. Elle eut une idée sordide. Elle risquait de s’en sortir avec des tâches ingrates mais la perspective de son idée la réjouissait. Petite Iris voulait voir si le nid de sa chef était aussi confortable que le sien. Peut-être qu’elle arriverait mieux à y dormir. Elle s’étira les pattes et commença à se rapprocher du centre du camp. Aucun chat n’était éveillé et elle s’élança au-dessus du promontoire. De là-haut, la vue était magnifique avec l’orée de la forêt. Elle s’approcha à pas feutrer de la tanière et ouvrit ses oreilles. Elle n’entendait que le souffle régulier d’une femelle. Sans attendre une seconde de plus, le petit félin s’aventura dans la grotte. Mais à l’instant qu’elle eut parcouru cinq queues de renard, une de ses pattes appuya sur la queue de la femelle. Ses yeux s’écarquillèrent et elle ne sut quoi dire de sa maladresse.

Les yeux de la petite fixaient la forme sombre de sa chef. Elle retint son souffle et attendit ses paroles. Pour une fois, elle était seule face à ses bêtises et elle n’avait aucune issu. Elle se sentait bête malgré que son idée lui plaisait au début. Elle murmura faiblement une prière au clan des étoiles « Pardonnez-moi clan des Etoiles de ma sottise ! ». Puis, deux secondes plus tard, une voix endormie s’entendit et le ton rassura grandement la jeune femelle.  « - Petit Iris.. ?  Que fais-tu là à cette heure ? Retourne dans la pouponnière ma chérie.. ». Sa queue tapa un peu au sol montrant une gêne grandissante car elle n’osait pas avouer la vérité. Elle serra ses crocs en se répétant mille fois dans sa tête qu’elle était une cervelle de souris. Puis, regardant sa dirigeante encore sonnée, elle retrouva quelque peu son calme et dit en chuchotant. « Je voulais savoir si votre nid était plus confortable que le mien. Elle fit une pause faisant sa bouille adorable et continua. Je n’arrive pas à dormir et il est déjà bien tard ! Puis, je n’ai pas osé réveiller Poil de Renard, elle a déjà ses chatons à s’occuper… ». Elle se secoua la tête et s’écria. « Mais … Je ne voulais pas te réveiller ! Excuse-moi, je suis maladroite. ». Elle baissa tête faisant la mine désolée tout en échappant un bâillement long et lui décrochant la mâchoire.

PS : Ne t'inquiète pas, la longueur n'est pas important tant qu'il se passe un minimum d'action :3