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 Fleur d'Aubépine - Vent.
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A propos de votre chat
Niveau : Guerrière
Âge: 3 ans et 6 lunes
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Fleur d'Aubépine.
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MessageSujet: Fleur d'Aubépine - Vent.   Fleur d'Aubépine - Vent. EmptyDim 1 Juin - 13:15
Fleur d'Aubépine
à propos de votre chat

Sexe :

Femelle

Rang :

Guerrière

Âge :

3 ans et 6 lunes

Clan :

Vent


Physique & Psychologie


PERSONALITÉ ▬ Si je devais résumer en une phrase le caractère atrocement compliqué de Fleur d’Aubépine ce serait : « Le calme avant la tempête. ». Faîtes ce que vous voulez avec cette phrase, interprétez-la comme bon vous semble, de toute manière vous ne pourrez jamais la cerner complètement. On peut facilement déterminer ses qualités et ses défauts. Mais ce n’est pas pour cela que vous la connaîtrez. Simplement parce qu’on ne connaît jamais tout. Et ensuite parce que comme je le disais, Fleur d’Aubépine n’est pas une personne qu’on cerne et comprend facilement. Il faudrait plus que des mots. Et c’est tout ce que j’ai.

Ses yeux ne parlent que d’une profonde mélancolie, une tristesse enfouie, une enfance bâclée, des souvenirs qui vous bouffent le cœur. Malgré tout, il y a encore cette étincelle au fond de son regard, cette petite flamme qui dit : « Je veux vivre. » Un flamme qui grandit, année après année mais tellement difficilement. Comme si rien ne pouvait plus nourrir ce feu, cette braise incandescente, comme s’il n’avait plus assez d’air pour vivre, grandir et se développer. Comme s’il ne pouvait plus faire autre chose que mourir tout doucement.
Aubépine cache son passé, sa tristesse et sa rancune contre la vie qui lui a tout pris mais rien donné. Parce que le destin ne fait pas de cadeau. Et que ceux qui ne s’accrochent pas crèvent, sans personne pour pleurer. Car ceux qui ont le temps de s’arrêter pour se lamenter, suivent ceux qui ne s’accrochent pas, ceux qui n’ont pas la force pour survivre dans ce monde impitoyable. Et Aubépine avait bien failli s’arrêter pour pleurer, essayer de retourner en arrière. Une étincelle de courage ou tout simplement un peu de folie lui avait permis d’avancer alors qu’elle était au bord du gouffre, si ce n’est pas les deux pattes dedans.
Et Aubépine en est restée mélancolique.

Ensuite il faut parler du mystère qu’elle laisse planer autour d’elle. De cette brume qui l’entoure et qu’elle ne souhaite pas dissiper. Qui est-elle vraiment ? …
Question sans réponse. Que cache ses yeux doux et cette beauté froide ?
Et pourquoi ne laisse-t-elle personne l’approcher et la connaître ? Peut-être qu’elle-même ne sait pas. Peut-être qu’elle ne veut pas savoir. En tout cas elle s’en rend compte. C’est comme un instinct de protection. Ses pensées sont à elle, impénétrables, comme protégées par un mur de brique. Pas de sentiments ? Oh si, comme tout le monde. Mais ils sont à elle, rien qu’à elle et ne regarde personne. Car elle s’est jurée d’être forte et cela pour toujours.

Aubépine est une chatte lunatique mais pas vraiment dans le sens conventionnel. Je ne sais pas trop comment expliquer. Elle garde toujours un calme apparent, impassible, fière. Et pourtant en elle, elle pleure, elle bouillonne de colère. Et quand s’en est trop, s’en est trop, elle explose et là sa colère fait rage. Spectaculaire et effrayant, ce sont deux mots qui décrivent bien l’ampleur de cette colère. En général elle devient alors plus renfermée encore, plus solitaire, changeant presque de caractère, fuyant pendant quelque jour… Et puis revenant comme si de rien n’était.

Aubépine est une chatte fière et presque orgueilleuse. Tout ce qu’elle a c’est cette force qu’elle veut montrer. Elle ne veut pas que les autres voient ne serait-ce qu’un peu de faiblesse de sa part. Les autres doivent pouvoir compter sur elle sans qu’elle s’écroule.
Toujours la tête haute, même quand elle pleure.

C’est aussi quelqu’un de très intelligent. Manipulatrice, calculatrice et rusée, ce qu’elle dit n’est que rarement à prendre à la légère. Elle est toujours prête à tout pour arriver à ses fins. Elle fonce rarement tête baissée mais pourtant ses actes ne sont pas forcément réfléchis.
Elle comprend bien, rapidement, pas besoin de lui expliquer dix ans de suite. Petite elle était déjà comme ça. Une qualité avec ses bons et ses mauvais côtés.

C’est une personne de confiance. Elle ne trahit jamais. Et c’est une très grande qualité.
Confiez-lui n’importe quoi, la plus petite bêtise comme la plus grande faute et elle se taira, ne dira jamais rien. Elle vous dira peut-être ce qu’elle en pense, vous conseillera de son point de vue, mais elle gardera le secret, vous pouvez en être certain. Pourquoi ? Mais parce qu'elle se fiche éperdument de vous.
Oui, car Illusoire est une personne d'un égoïsme immense. Elle pense d'abord à elle. Elle n'a que faire de ce qui ne l'a concerne pas. Elle se soucie uniquement de ce qui peut avoir un intérêt quelconque pour elle. Soyons clairs, si un jour elle vous montre un peu d'attention c'est qu'elle a quelque chose derrière la tête.

Il faut également préciser que la demoiselle a une vision particulière du monde. Si on résume, pour elle il y a deux catégories de personnes : les supérieurs et les inférieurs, ceux qu'elle juge digne d'intérêt et les autres. Il y a très peu de personnes qui peuvent se vanter d'avoir acquis son estime.

Pour finir, on ne peut pas dire qu’elle soit loyale ou fidèle. A vrai dire, elle s’en fiche. Elle se sent plus libre qu’autre chose. Elle n’appartient à personne, pas même à son clan. Depuis qu'elle est devenue chef, elle le méprise plus qu'autre chose. Car si elle déteste bien une chose c'est les responsabilités et le manque de liberté.

PHYSIQUE ▬ Fleur d’Aubépine est une belle chatte. C’est difficile de la décrire d’un point de vue objectif, sans jugement. Alors on va faire dans le point de vue omniscient puisque externe ne suffit pas.

Laissons le meilleur pour la fin et passons ses yeux.
Observez plutôt ses courbes gracieuse et élancées. Un félin dans toute sa splendeur. Ses muscles saillants et musclés, prêts à bondir. Mais toujours cette même finesse si caractéristique. Ses membres sont fins, on dirait presque qu’ils sont fragiles et pourtant… Pourtant ce n’est qu’une façade. Car Aubépine est loin d’être faible et sans défense.
Délicate comme une fleur, belle et subtile, à l’air si frêle qu’un rien menace, une brise de vent, une journée un peu froide… Un avenir incertain, une vie éphémère…
Et cet air sauvage comme l’aubépine. Une fleur bordée de piquants et pourtant si jolie. Une jolie fleur blanche dans un buisson épineux, insaisissable et protégée par cet écrin d’épines, comme derrière un mur infranchissable.

Son pelage est brun, d’un brun mêlé de reflets cuivrés et dorés, tirant parfois sur le roux. Un brun parsemé de tâches et de rayures noires, de striures bien nettes et définies. De cette fourrure se dégage une impression de sauvagerie, comme de la crinière d’un lion. Seul l’extrémité de ses pattes et de sa queue ne porte pas de motifs, ainsi que le dessous de sa gueule qui est blanc.
Sa tête à présent s’accorde parfaitement avec le reste de son corps. Ronde tout en restant fine, avec de courtes oreilles arrondies. L’extrémité de son museau et presque noir alors que le contour de ses yeux est plus clair que le reste de son corps.

Et pour terminer, ses yeux. Ils tranchent de façon étonnante avec le reste. De dos rien ne laisse deviner cette étrange couleur. Et quand elle se retourne, vous fixe droit dans les yeux, vous êtes comme paralysé, impossible de bouger, comme transporté. C’est déroutant et fascinant à la fois. Impossible d’expliquer ce que l’on ressens en voyant pareille chose. Et cette profondeur. D’un seul regard elle vous emmène vers d’autres mondes, vous coupe le souffle.
Je ne peux pas vous décrire cette inhabituelle nuance de bleu et de vert. Comme les eaux de l’Océan Indien ou mieux encore, comme celles d’un lagon aux récifs de coraux.
C’est turquoise mais pas vraiment. C’est vert aussi, un petit peu, surtout à la lumière. C’est toujours clair, jamais sombre. Et ses pupilles noires qui s’accordent parfaitement avec l’iris et en subliment la couleur, la rendant tellement plus profonde. Ses pupilles qui ne se dilatent que rarement, toujours rétractées comme si elles avaient le désir de mettre en valeur cette arme de séduction…


Histoire

Cf message suivant


à propos de vous

Prénom & Âge :

Anna, 15 ans.

Avez-vous déjà été sur un forum rpg ?

Oui, quelque uns, mais j'étais plus jeune. Je reprend les rps sur ce forum!

Avez-vous lu les livres de la Guerre des Clans ?

Oui.

Comment avez-vous connu le forum ?

En surfant sur internet. What a Face 

Connaissez-vous un membre de ce forum ?

Il me semble que non... Au plaisir de faire connaissance! Smile 

Une suggestion ?

Continuez comme ça, le forum est très accueillant et agréable à regarder, il ne manque plus qu'une petite musique disney pour accompagner le tout. Wink 
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MessageSujet: Re: Fleur d'Aubépine - Vent.   Fleur d'Aubépine - Vent. EmptyDim 1 Juin - 13:39
Histoire



PROLOGUE ET NAISSANCE ▬

On choisit ses amis mais pas sa famille. Et oui sinon on choisirait sa famille parmi ses amis, et ça nous soustrairait à bien des désagréments. Qui n’a jamais rêvé de sa meilleure amie comme sœur ? Ou d’un vieux papy bien râleur mais qu’on aime quand même en grand-père ? Personne.
Au début, tout au début, ses parents étaient un couple normal. L’amour les portait, la joie était leur lot quotidien. La vie en rose, les petits oiseaux qui chantent et le soleil bleu. Lalalala. ♪ Chante la vie et elle ne te le rendra pas.
Bref. La portée fut conçue à cette période là. Ils étaient amoureux, ils avaient envie de former une famille, quoi de plus normal ? C’est très compréhensible, on fait tous la même chose. On espère simplement qu’on ne reproduit pas tous les mêmes erreurs. Mais s’ils avaient pu savoir ? L’auraient-il fait ? J’espère que non. J’espère que leurs petits cerveaux auraient tiré la sonnette d’alarme avant de commettre cette énorme bourde. Mais ils ne savaient pas, donc comme ça le problème est réglé.
N’empêche… S’ils ne l’avaient pas fait… Alors ils n’auraient pas gâché des vies inutilement…
Mais on ne revient pas en arrière. A quoi bon se morfondre ? On ne possède pas le temps, ni celui passé, ni celui présent et encore moins celui futur.
Soyons jeunes et fous. Ou stupides et fous, question de point de vue.

Quelques lunes passèrent donc. Avec lui l’amour s’effritait comme du bois mort. Mais les deux compagnons s’accrochaient et restaient optimistes, pour eux, pour la portée. Ils crurent y être arrivé. Cela fonctionna, pendant un temps. Un temps plutôt long, suffisamment pour déchirer une famille.
Leur semblant de bonheur était une bonne imitation. Ils bernèrent tout le monde, eux compris.
L’amour est la plus belle des saloperies.

Ils naquirent une belle journée de printemps. Leur mère souffrit, comme toutes les mères souffrent lors d’une naissance. Et elle pleura de joie en voyant les frimousses de ses rejetons. Ces espèces de petites boules roses presque translucides et sans poils, aveugles comme des taupes et tellement laides. Mais elle les aimait. Normal, c’était leur mère. Et il les aimait. Normal c’était leur père.
Le clan était venu les observer, chaque félin, tour à tour. Le chef, le lieutenant, les reines et les guerriers, puis les novices intrigués. Le guérisseur fit rapidement un bilan et conclut à leur bonne santé. Tant mieux, ça rendait le ciel bleu et ça faisait chanter les oiseaux les bonnes nouvelles. Au même titre que ça nourrissait leur bonheur fictif.
Ils se décidèrent sur deux noms. Ce ne fut pas une mince affaire. C’est tellement dur de choisir les prénoms que porteront ses gosses quand on ne sait pas à quoi ils ressembleront. Comment nommer des machins roses et sans yeux, complètement identiques ?
Deux femelles. Deux petites femelles frêles et vulnérables, entièrement dépendantes et sachant tout juste miauler.

« - Petite Fourmi pour la plus petite des deux, qu'en penses-tu ?
- Et si elle ne reste pas frêle et fragile ? Je ne veux pas que les autres se moquent d’elle, je ne veux pas. Et puis ce n’est pas beau une fourmi. C’est tout petit, c’est noir et triste et tellement vulnérable.
- Oui mais tellement utile… Alors Petite Aubépine ? C’est joli et délicat Aubépine. »

Elle hocha la tête. Va pour Petite Aubépine.

« - Et pour la deuxième, je pensais à Petite Coccinelle. Qu’en dis-tu ?
- Voilà enfin un joli nom d’insecte. J’aime bien Petite Coccinelle. »

Et son regard bleu tendre se porta sur les deux petites choses, blotties dans son pelage couleur corbeau. Et elle sourit, presque heureuse…

DÉBUT DE LA MISÈRE ET ENFANCE ▬

Elles devenaient chaque jour un peu plus robustes les petites boules roses. Elles prenaient de l’allure, et commençaient à ressembler à autre chose qu’à un rat sans poil. On voyait les couleurs apparaître et leur pelage futur se former. En quelques semaines, elles furent presque totalement comparable à un chat. Elles se distinguaient toutes les deux. Petite Coccinelle avait le pelage de sa mère, noir comme les plumes d’un corbeau alors que celui de Petite Aubépine était presque comparable à celui de son père, brun et tellement plus sauvage avec des tâches et des rayures en plus.
Au début tout allait si bien. Les deux mômes ne se souciaient pas de se qui les entouraient. Elles mangeaient, elles dormaient, à l’occasion elles miaulaient. Puis elles ouvrirent les yeux.
Petite Coccinelle avait des yeux bleus de chaton ordinaire. Ceux d’Aubépine étaient étranges bien qu’ils ne dévoilaient pas encore leur vraie couleur, ils étaient bien plus turquoises, moins clairs. Elle était belle déjà.

Leurs parents avaient longtemps cru en leur bonheur. Elles grandirent insouciantes. Vers leurs quatre lunes, Songe Idyllique et Sombre Utopie, leurs parents commencèrent à se disputer. Visiblement, ils s’étaient rendu compte que tout ça ne tenait qu’à un fil : le bonheur, l’amour et la famille.
Cela restait occasionnel et ne gênait pas les deux gamines. Elles s’en rendaient à peine compte, comme un cauchemar qu’on oubliait le jour d’après.
Elles se firent des amis, rencontrèrent des gens, des anciens et des apprentis qu’elles enviaient.
Aubépine et Coccinelle étaient très proches. Elles s’aiment beaucoup, jouaient toujours ensemble. Si l’une avait du chagrin, l’autre la consolait. Et quand elles riaient, ce n’était jamais l’une sans l’autre.
C’est toujours bien d’avoir quelqu’un de très proche à qui se confier. Quelqu’un de confiance qui ne vous trahirait jamais. Une personne avec qui on peut partager le chagrin comme les peines.

Ce n’est que vers la fin de leurs cinq lunes que tout se dégrada. Elles vivaient dedans continuellement, elles ne pouvaient plus fermer les yeux et ignorer les disputes. Tout le monde avait fini par le remarquer. Même le plus sourd des anciens ne pouvaient pas faire autrement. Ils étalaient leurs histoires sur la place publique. Et plus les deux sœurs grandissaient, plus c’était humiliant. Sombre Utopie devenait de plus en plus violent, les gamines en faisaient les frais, jour après jour.
Leurs larmes ne suffisaient plus. Leurs parents avaient finis par ne plus faire attention à leur chagrin, accaparés par leur connerie. Comment gâcher la vie de deux mômes innocentes en dix leçons. Bienvenue dans le guide le plus horrible qu’il soit…

APPRENTISSAGE ET L'ACCIDENT ▬

Le quotidien était toujours le même. Cela ne cessait pas. Leur père courrait les femelles à droite et à gauche, sans le cacher. Leur mère rageait sans avoir le courage de se venger. Les insultes pleuvaient et les coups aussi. A cinq lunes passées, Aubépine et sa sœur étaient devenues expertes en camouflage.
Coccinelle essayait de passer outre. Elle réussissait plutôt bien. Elle n’adressait plus la parole ni à son père ni à sa mère. Elle n’écoutait plus ce qui se passait. Elle avait cessé d’essayer de comprendre ces histoires d’adultes. Elle voulait vivre heureuse.
Aubépine enviait sa sœur de pouvoir faire comme si de rien n’était. Au contraire, elle devenait de plus en plus renfermée. Elle comprenait trop vite et trop bien, elle ne pouvait pas fermer les yeux. Elle haïssait de plus en plus son père, convaincue que tout était de sa faute. S’il n’avait pas été chercher d’autres femelles, s’il avait été plus présent pour sa mère, tout cela ne serait jamais arrivé.

Elles furent nommées apprenties. Nuage de Coccinelle et Nuage d’Aubépine avait d’autres occupations à présent. Elles pouvaient sortir du camp, s’entraîner, apprendre à chasser. C’était passionnant comme nouvelle vie. Aubépine voulait être forte et douée. Elle voulait devenir une très bonne guerrière et elle s’entraînait d’arrache-pied.
Coccinelle réussissait aussi bien que sa sœur. Mais elle était bien plus joyeuse, plus sociable. Et Aubépine n’était pas jalouse. Au contraire, cela lui faisait chaud au cœur.
Les lunes passèrent. Elles étaient toujours aussi complices. Elles étaient devenues plus grandes, plus fines et plus belles encore. Surtout Aubépine avec ses grands yeux si particuliers.

Et puis survint « L’accident » comme l’appelle Aubépine. Ce jour qui restera à jamais gravé dans sa mémoire. C’était une journée d’hiver. La neige était épaisse, les arbres dépourvus de feuilles. Les proies se cachaient, cela devenait de plus en plus difficile de nourrir le clan. Les petites allaient sur leurs neuf lunes. Elles n’étaient encore que de jeunes apprenties. Elles ne se battaient pas très bien mais chassaient de mieux en mieux.
Ce jour-là, elles avaient décidé d’aller jouer sur les hauts plateaux, dans la neige. Il ne faisait pas trop froid, le vent s’était calmé, le soleil montrait même quelques timides rayons. Elles voulaient profiter un peu de cet après-midi.
Ensemble elles montèrent sur la colline. Il y faisait déjà plus froid mais qu’à cela ne tienne ! Elles étaient montées pour jouer, elles joueraient.
Mais en arrivant, elles virent tout de suite que la partie était remise à plus tard.

« - IDIOTE ! Tu n’es qu’une sale idiote, laisse-moi tranquille, arrête de me suivre et de t’accrocher comme ça ! C’est fini, tu m’entends, c’est fini depuis longtemps ! Alors fous le camp ! DÉGAGE !
- Utopie. Ne dis pas ça, on peut toujours y arranger, Utopie !
- Ferme-la.
- Je… »

Et la réplique fut cinglante. Sombre Utopie asséna un violent coup de griffe à la femelle. Celle-ci se mit à gémir, tout en essayant de le résonner. Et il frappa encore et encore, comme pris dans une rage insoutenable.
Coccinelle, qui pourtant avait fait vœu de ne plus prendre part à ces disputes, s’interposa pour défendre leur mère dont le sang tachait la neige immaculée.
Aubépine s’approcha pour aider sa génitrice à se relever. Elle respirait. Elle était dévisagée, ensanglantée, son œil droit crevé mais elle vivait.
Mais ce qu’elle ne vit pas, c’était la puissante morsure que son père asséna à sa sœur, en plein dans la nuque. Quand elle se retourna, il était parti. Et une tâche noire et rouge gisait là, sur l’étendue blanche.
Et dans sa tête résonnait des rires d’enfants, innocents et insouciants.
Et Aubépine hurla toute la rage qu’elle avait dans son cœur. Elle hurla pour se débarrasser de ses rires qui voulaient pas sortir de ses pensées… Elle hurla sans résultat.

Il fallut l’enterrer. Et au moment de plonger son corps de charbon dans cette fosse humide et boueuse, Aubépine se rappela cette journée qu’elles avaient passées au bord des chutes.
Elle replongea dans ces instants si heureux…

- Flashback -

Et son rire retentit dans toute la forêt, comme le chant d’un oiseau. Coccinelle riait. Aubépine s’était entravée dans une racine et s’était affalée, les quatre pattes dans la boue. Sa sœur l’aida à se relever, son fou rire ne cessait pas. Aubépine se joignit à elle.
Elle l’aida à nettoyer son pelage, à le débarrasser de la poussière et de la terre. Quand elle fut présentable, Coccinelle lui adressa un grand sourire, un sourire complice et enjoué. Et elle la remercia d’un regard qui voulait tout dire.

Un autre moment, un autre endroit… Les deux sœurs étaient perchées en haut d’un rocher. Elles parlaient.

« - Tu voudrais que ton nom de guerrière ce soit quoi ?
- Humm. Vol de Coccinelle. Ou… Rouge Coccinelle. Pourquoi ?
- Pour savoir. Moi je voudrais Obscure Aubépine.
- C’est trop triste. Je préfère Fleur d’Aubépine.
- Heuuurk. C’est vraiment trop tarte. »

- Fin du flashback. –


Aubépine souriait bêtement. Les autres félins étaient partis, après avoir recouvert de terre le corps de sa sœur.
Et la jeune femelle s’en était retournée, était rentrée au camp et était allée voir son chef.

« - Etoile Nocturne ? C’est Nuage d’Aubépine.
- Entre. »

Elle s’exécuta.

« - Que veux-tu ?
- Je voudrais que mon futur nom de guerrière soit Fleur d’Aubépine et pas un autre. »

VIE DE GUERRIÈRE ET MAINTENANT ▬

Les lunes avaient passé. Aubépine avait maintenant dix huit lunes. Elle était belle, très belle. Mais son regard était toujours aussi triste. Sa mère avait survécu et elle aimait s’occuper d’elle, discuter et se balader avec la femelle qui semblait être devenue très vieille tout à coup.
Le jour de sa nomination était arrivé. Elle n’était pas heureuse. C'était un jour qu’elle aurait voulu partager avec Coccinelle. Et elle n’était plus là. Elle lui manquait atrocement. Comme si on lui avait pris un peu d’elle.

« Nuage d’Aubépine, tu as été une apprentie fidèle et appliquée. Tu es prête à devenir guerrière. A présent tu porteras le nom de Fleur d’Aubépine. »

Leur chef lui sourit, il n’avait pas oublié cette demande qui datait de dix mois. Et il avait accompli son vœu. Le clan cria son nouveau nom et la nouvelle guerrière ne souriait pas.

[...]

Et maintenant… Maintenant sa mère est morte. Songe Idyllique s’est éteinte avec sa fille à ses côtés, fatiguée.
Maintenant Fleur d’Aubépine est plus seule que jamais. Et elle attend sans savoir ce qu’elle peut bien attendre.

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